lundi 17 octobre 2011

Un Chien Andalou - Luis Buñuel et Salvador Dali 1928



Un chien andalou est un court-métrage noir et blanc muet et surréaliste réalisé par  Luis Buñuel  en 1929 sur un scénario de Luis Buñuel et de Salvador Dali.
Le film étant inspiré des rêves de Salvador Dalí et de Luis Buñuel, qui raconte :
« En arrivant chez Dalí, à Figueras, invité à passer quelques jours, je lui racontais que j'avais rêvé, peu de temps auparavant, d'un nuage effilé coupant la lune et d'une lame de rasoir fendant un œil. De son côté il me raconta qu'il venait de voir en rêve, la nuit précédente, une main pleine de fourmis. Il ajouta : "et si nous faisions un film, en partant de ça ?" »
Après un court prologue nous montrant le réalisateur lui-même sectionnant avec un rasoir l’œil d’une jeune femme, ce film truffé d’images obscures. Il décrire les obstacles divers qu’un jeune homme rencontre pour rejoindre une femme qu’il désir. Néanmoins, la femme lui échappe finalement et se retrouve sur une plage avec un autre homme. La mer dépose alors des objets ayant appartenu au premier homme et qu’ils rejettent à la mer. Un court épilogue, une image fixe, nous montre l’homme et la femme enterrés dans le sable jusqu’aux épaules. Le plus étrange et le plus fascinant dans ce film, est son mystère. Quand bien même on connaîtrait toutes ces approches, il ne répond pas à une analyse précise, il possède une multitude de sens.






samedi 15 octobre 2011

Nan Goldin - The ballad of sexual dependency







Pour l’occasion de la quinzaine photographique Nantaise, le lieu unique expose une œuvre de Nan Goldin, the ballad of the sexual dependency (1981-1993).
Nan Goldin, est une célèbre photographe américaine né en 1953 à Washinton. Considérée comme une photographe militante et sensible, elle a le désir de photographier la vie telle qu’elle est, sans tabou : qu’il s’agisse de sexe, de drogue, d’amour ou de violence. Elle veut garder la mémoire des instants de sa vie et de celle de ses amies, avant qu’ils ne disparaissent.
Elle l’explique en interview "La photographie m’a sauvée la vie. Chaque fois que j’ai subi un évènement traumatisant, effrayant, j’ai réussi à survivre en prenant des photos (…) Mon travail tourne autour du fait de garder une trace des vies que j'ai perdues, pour qu’elles ne puissent pas être complètement effacées par la mémoire."
The ballad of sexual dependancy, est une œuvre profondément personnel et émotionnellement forte, mettant en scène la vie des marginaux de l’époque. C’est une série de 800 photographies contemporaines assemblées en un diaporama de 40 minutes, à la fois documentaire et autobiographique.
Ce sont des clichés percutants, voir même perturbant, dérangeant, mais qui touchent profondément le spectateur par leur sensibilité et leur humanité. Des corps qui s’enlacent, des sourires, des pleurs… Des êtres qui s’aiment, qui souffrent, qui vivent, qui meurent…
Le diaporama est séparé en plusieurs parties rythmé par la musique : Des femmes seules et en couple, des hommes seuls et en couple, des femmes enceints, la naissance, les enfants, le mariage, le sexe, la drogue, la séparation, la violence, puis la mort. Ces photographies représentent donc la vie tout simplement.
Le seul reproche que je pourrais donc faire à cette œuvre est la longueur, 40 minutes de photos c’est très long, mais à la fois court pour représenter la vie.
"Ceci est ma famille, mon histoire"

Bernar Venet investi Versailles

86.5° Arc x 16 - Place d'Armes




Après Takashi Murakami et Jeff Koons, c'est au tour de Bernar Venet de s'approprier les Domaines de Versailles et de Marly. Il y installe donc 7 oeuvres monumentales crées spécifiquement pour ce lieu, du 1er Juin au 1er Novembre 2011.
Ce sont des structures contemporaines, simple, épurées, mais néanmoins très poétiques. Elles représentent des arcs de cercle superposés, décalés, entrelacés en fer, couleur cuivrés.

Elles sont vraiment imposantes, néanmoins malgré la lourdeur du matériau et l'aspect gigantesque et presque effrayant qu'elles dégagent, elles donnent une impression de fluidité, de légèreté et de calme. Les deux structures encadrant la statue de Louis XIV s'inscrivent parfaitement dans le panorama. Elles rajoutent à l'aspect symétrique de la place, un coté majestueux, et presque fantastique. Fantastique, par les ombres qu'elles doivent projetés au sol. Ces ombres portés démesurées et ces gigantesque arcs de cercle ajoute ainsi un aspect presque effrayant aux oeuvres, qui tiennent debout par je ne sais quel miracle.

Le spectateur doit se sentir minuscule, impuissant, démuni, voir même dominé face à ses monstres de fer ! Personnellement je serai à la fois fascinée et effrayée : fascinée par leur taille et l'aspect de fluidité, de calme qu'elles dégagent, mais néanmoins effrayée car j'aurai l'impression qu'à tout moment elles ne s'écroulent sur moi et m'écrasent de leur poids.