jeudi 26 janvier 2012

Wolfgang Tillmans au National Museums Liverpool

Expo Art Gallery, Liverpool, du 18 septembre au 12 décembre 2010









Lors de ses expositions Wolfgang Tillmans met en scène ses œuvres des façons très personnel : certaines encadrées, d'autres nus, certaines agrandies, d'autres coupées, certains minuscules, d'autres de plusieurs mètres de large.
Il reprend ce style de présentation pour son exposition à l’Art Gallery Liverpool, où ses œuvres sont dispersées entre les peintures et sculptures de la collection du Musée.
"C'est, en quelque sorte, mon intervention artistique. Je considère toujours mes expositions comme des installations. Ce sont des photos dans un espace, et pas seulement des images en séquence sur un mur."
Pour cette exposition il a tout d’abord étudié les catalogues des collections du Musée afin de trouver des liens entre les œuvres exposées et de ses propres pièces. Par coïncidence, l'une des œuvres du Musée était «Ruines de la chapelle de Holyrood »par Louis Jacques Mandé Daguerre, l'inventeur du daguerréotype, premier procédé de photographie réussie (Il produit une image sans négatif sur une surface en argent,polie comme un miroir, exposée directement à la lumière) et à sa droite un Paysage de Turner, une image presque abstraite dans les blancs et oranges. Tillmans met alors ses pièces Lighter AC3 et Lighter, rouge II de l'autre côté.
"Au cours des 10 dernières années, j'ai beaucoup travaillé avec des matériaux purement photographique et de la lumière dans la chambre noire, faisant des photos que je ne serai pas capable de faire avec de la peinture », explique t-il. "Il est donc  intéressant de mettre mes réalisations juste à côté de Daguerre et des peintures de Turner, qui sont des œuvres  qui traitent essentiellement de la lumière. Mes pièces aussi parlent de lumière, mais d'une manière contemporaine. "
La grande nouveauté de cette exposition est, « Freischwimmer 151 » une impression à l’encre de 5m sur 4m, non encadré, qui remplace une tapisserie vieille de 500 ans.
En observant « Freischwimmer 151 » on a l’impression de voir un épais brouillard ou une vague gigantesque déferlant sur un paysage fantomatique, tandis que sa palette de turquoise et de bleu ressemble aux couleurs des peintures de la Renaissance qui l'entourent. De plus « Freischwimmer 151 » contraste avec le mur rouge sur lequel elle est accrochée, donnant ainsi un effet de profondeur.
«Parce que l'œil comprend que c'est une photographie, il fait des associations beaucoup plus rapidement et fait travailler l’imagination, alors que si c’était une peinture, vous voudriez voir les marques du pinceau sur la toile, et l’imaginaire disparaitrait», explique Tillmans.


Exposition Art Gallery, Liverpool


Dans une autre pièce se trouve « Faltenwurf II », une photographie d’un T-shirts jeté sur une chaise. Le tissu conserve la forme de la personne qui le portait, donnant l’impression d’une sculpture. Il se trouve entre les portraits de Joseph Wright of Derby, et Gainsborough.

«Ces portraits m’ont toujours frappé comme étant principalement une étude de draperie.
Même s'ils sont sur une personne, il semble que les peintres ont pris plaisir à peindre les plis et les reflets de lumière sur les tissus élaborés, ce qui est, je crois, le défi d'un artiste », explique Tillmans. "Bien sûr, ils ont peint des vêtements super cher contrairement à moi, je met en scène des vêtements du quotidien comme le noir T-shirts que j'ai ensuite étudier avec une attention similaire, au jeu d’ombre et lumière."



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